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Asnières-lès-Bourges, mon "village"

30 septembre 2012

Le temple protestant...

Le protestantisme à Asnières est né au XVIème siècle avec l'émergence de cette religion prétendument réformée, comme on l'appelait à cette époque. Calvin en personne, lorsqu'il étudiait le droit à l'université de Bourges, aurait, selon la légende, converti un habitant d'Asnières en 1530 sur le pont de la Mariée. Le temple d'Asnières aurait été construit entre 1816 et 1820 grâce à la générosité des protestants de la région. Il est situé rue François Coillard, qui est, aujourd'hui, le protestant le plus célèbre du village. Il était missionnaire au Zambèze au XIXème siècle.

Le campanile date de 1824, et a abrité une cloche qui se nommait Fanchette. Cette cloche n'a sonné que deux ans plus tard pour de sombres histoires d'autorisations légales. Malgré l'édit de Tolérance de 1787, le protestantisme restait très mal accepté par le reste de la communauté nationale et les tracasseries administratives étaient nombreuses. Aujourd'hui Fanchette n'est plus dans le temple, elle serait stockée dans le temple de Bourges. 

Le toit du campanile n'est plus rond et le coq est perché plus bas comme on peut le voir sur les photos ci-dessous. La carte postale date de septembre 1913. Le temple a été vendu en 1977 à la loge maçonnique Jacques Coeur. Un nouveau temple, dans une construction contemporaine, se situe derrière l'école d'Asnières, proche de la place du 14 juillet.

Si vous êtes en possession d'informations concernant l'histoire de ce temple, je serai ravi d'être contacté en laissant un commentaire. Merci.

Sources : témoignages, L'encyclopédie de Bourges.

35664813

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30 septembre 2012

Il faut que ça change...

On ne compte plus chaque jour, les excès de vitesse dans la rue du Grand Chemin. Des excès supérieurs, bien souvent à 20 km/h, et on ne voit que très rarement les forces de l'ordre procéder à des contrôles (un en août 2012).

L'homme étant ce qu'il est, il est difficile de résister à une si belle perspective, plus de 600m en ligne droite, pour tenter une petite pointe de vitesse, qui restera impunie de surcroît.

Alors à quand des ralentisseurs dans cette rue? Faut-il attendre l'accident grave, voire un mort pour que les pouvoirs publics réagissent?

Les riverains de la rue du Grand Chemin ont droit, eux aussi à leur tranquilité. De nombreuses pétitions ont déjà été déposées en mairie. Elles sont restées lettre morte, aucune réaction.

A l'occasion d'un barnum municipal place du 14 juillet (cela remonte au moins à quatre ans), je me suis vu répondre de la part d'un adjoint au maire qu'il n'était pas possible d'installer de ralentisseur dans cette rue car une course cycliste avait lieu chaque année dans le quartier et empruntait la rue du Grand Chemin. Mauvais argument monsieur l'adjoint, un ralentisseur ça se démonte si nécessaire, et s'il s'agit d'une chicane on met en place la signalisation appropriée pour les cyclistes. Mauvaise volonté quand tu nous tiens.

Je n'arrive pas à m'expliquer l'installation de quatre ralentisseurs (sur 320m environ, un record digne du GuinessBook) route des Coulangis, grands biens fassent aux riverains. La rumeur laisse entendre qu'une personne influente devait demeurer dans cette rue; allez savoir!

Nous n'en demandons pas tant, deux ralentisseurs, intelligement répartis sur la longueur de la rue conviendraient parfaitement et permettraient aux riverains de vivre en toute sérénité. Les feux tricolores au carrefour de la place du 14 juillet sont un plus indéniable mais ce n'est pas suffisant. La mise en place d'un radar dans cette rue rapporterai beaucoup d'argent à la communauté et serai très dissuasif, mais la mise en place de ralentisseurs semblent la solution la plus adaptée à cette petite artère urbaine.

Alors messieurs les élus, un petit effort...

TEMPLE 2

Belle perspective pour un excès de vitesse...

25 août 2012

Asneton ou hanneton?

La question est d'actualité puisque l'on trouve quelques articles dans la presse ou sur Internet qui utilise le substantif "hanneton" au lieu "d'asneton". A l'oreille tout le monde y trouve son compte et il est vrai que l'on pense immédiatement à l'insecte.

Hanneton insecte phytophage

Mais il semblerait que l'acception "hanneton" est erronée, et pour cause, quel rapport entre ce charmant coléoptère phytophage et les habitants d'Asnières, aucun.

Au XIXème siècle était organisé des campagnes de hannetonnage consistant à détruire en masse cet insecte déclaré nuisible de la larve à l'adulte. Il y en a peut-être eu à Asnières, mais ni plus ni moins qu'ailleurs et de là à adopter son nom pour désigner les habitants du village??!!

En revanche la filiation entre Asnières et un asneton est plausible. Le dictionnaire de Jean Nicot "thresor de la langue françoyse", datant de 1606 précise qu'un asnier est celui qui conduit les ânes. Un autre dictionnaire, celui de l'ancienne langue française et de tous ses dialectes du IXème au XVème siècle de Frédéric Godefroy , datant de 1881, défini l'asneton comme le petit de l'âne ou ânon ou encore asnichon. Ce merveilleux dictionnaire donne également la définition d'asnière (substantif féminin), c'était tout simplement une étable à âne. Et de préciser " c'est de la que tant de villages de France ont pris le nom d'Asnières".

On peut voir sur la gravure du mois de février des Très Riches Heures du duc de Berry datant du début du XVème

Les très riches heures du Duc de Berry mois de février

siécle, au second plan, un âne de bât. Ce qui laisse à penser que l'animal est courant dans nos campagne. Le mois de septembre en fait apparaître trois (celui de l'arrière plan semblant plutôt être un cheval) utilisés pour le transport du raisin.

Les très riches heures du Duc de Berry mois de septembre

Le doute n'est plus permis, le gentilé d'Asnières est bien asneton. Depuis la nuit des temps le Berry est connu et reconnu comme une terre d'élevage, ovins, bovins, chevaux et ânes. L'élevage de mouton à Asnières était important au XIXème siècle pour disparaître au début du XXème siècle. Le coût de la laine n'était plus rentable, la concurrence était déjà rude à cette époque annonçant la société de consommation. L'élevage des ânes à Asnières est antérieur et doit remonter probablement au milieu du moyen-âge. Bien adaptés au travail sur les petites parcelles comme on en trouvaient à Asnières, c'était l'animal à tout faire. Ces braves animaux ont du transporter nombre de matériaux pour la construction de la cathédrale et autres édifices alentour. Était-ce des Grands noirs du Berry. Peu probable, la présence de cette espèce semble assez récente, XVIII ou XIXème siècle seulement et elle viendrait d'Algérie ou d'Espagne où une race très proche est recensée.

En conclusion l'étymologie d'Asnières puise certainement son origine dans l'élevage des ânes et ses habitants sont

Grand Noir du Berry dans son asnière

assurément des asnetons, autrement dit des petits ânes; et il n'y a aucune raison de rougir de cette origine. L'âne est loin d'être idiot, plutôt têtu comme certains habitants d'Asnières que je connais et dont je suis. Asneton est bien plus original qu'asniérois ou asniéroise. Et ce doux nom d'asneton sonne bien à l'oreille et fleure bon la campagne berrichonne...

Sources : Encyclopédie de Bourges, dictionnaire de Nicot, dictionnaire de Godefroy, Asnières découverte en cheminant mémoires d'âsnes hier, les Très Riches Heures du duc de Berry.

12 août 2012

La route de Bourges...

Changement de nom...

John Bost

 

Débaptisée en 2008 pour "rue John Bost", ce pasteur protestant à fait de brefs passages à Asnières alors que son père Ami Bost était le pasteur du village de 1842 à 1846. John avait neuf frères, tous seront pasteur et une sœur Marie qui laissera un souvenir ému tant elle était dévouée et aimable avec les paroissiens. John de son vrai prénom Jean-Antoine est surtout connu pour son action en faveur des handicapés, déficients mentaux et personnes âgées dépendantes. Sa fondation créée en 1848 est reconnue d'utilité publique en 1877. Elle peut accueillir aujourd'hui plus de 1000 personnes réparties dans 23 structures.

 Ami BOST...

Ami Bost

Le patriarche aura  lui, laissé des traces indélébiles de son passage à Asnières. Il avait un jugement sévère sur ses fidèles. Venant de Genève, il trouvait les berrichons apathiques et mous, incapables de venir à l'heure aux offices. Il avait, à ce sujet, instauré un système d'alerte. Il sonnait trois fois la cloche à vingt minutes d'intervalle, le dernier, répété à la volée une cinquantaine de fois annonçait le début du prêche. Les retardataires étaient condamnés à rester dehors.

Il a participé, grâce à son influence et ses nombreuses démarches, à l'empierrement des chemins et sentiers du village qui étaient dans un état pitoyable suite au manque d'entretien et la pauvreté des lieux. Il raconte dans ses mémoires un épisode où il conduisait un défunt à sa dernière demeure au cimetière de la Chaume réservé aux protestants. La procession dut faire des écarts par les champs avoisinants afin d'éviter des ornières, si profondes que l'on pouvait s'y enfoncer jusqu'aux genoux.

ECOLE DE FILLE A ASNIERESIl a joué un rôle déterminant dans la construction de l'école d'Asnières. Il se mit en charge de récolter des fonds pour aménager un local dans un premier temps et faire édifier ensuite un bâtiment qui existe toujours, il porte aujourd'hui le nom de Louis Aragon. Parmi les donateurs, la duchesse d'Orléans qui fit un don de deux fois deux cents francs, ce qui était beaucoup pour l'époque. Il quitta Asnières en 1846, avec sa famille pour prendre un poste de pasteur à Melun. Les paroissiens d'Asnières se souviendront longtemps d'Ami Bost comme un homme autoritaire mais juste et compréhensif.

La célébrité locale...

PLAQUE F_COILLARD MAISON NATALE ASNIERESFrançois Coillard, le célèbre missionnaire né à Asnières se souvenait du pasteur Bost comme quelqu'un d'austère et pourtant enjoué, qu'il suffisait de voir une fois pour ne jamais l'oublier. Cette rencontre aurait été décisive pour sa vocation. Une plaque commémorative se trouve sur sa maison natale place du 14 juillet à Asnières et une rue, portant son nom, part de cette place en direction de St Doulchard. 

Presque rien n'a changé...

Une vue de la rue John Bost à Asnières qui malgré son nouveau nom restera encore longtemps la route de Bourges pour de nombreux asnetons. La carte postale date de 1913. Peu de changement, quelques maisons se sont agrandies en hauteur, les trottoirs ont fleuris et le goudron a envahi la chaussée.

Sources : Mémoires d'Ami Bost (1854); biographie de François Coillard; site de la fondation John Bost.

route_de_bourges_john_bost
Cliquez  sur l'image pour une vue plus confortable...

9 août 2012

C'est tout pour aujourd'hui, à bientôt.

Asnières lès Bourges game over

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